Faust Nyctaclès -Achevée-

© Kelt

Nom : Nyctaclès Prénom : Faust Dorian Jace Âge : 23 ans Sexe : Masculin Race : Sang-Bleu Nom Angélique : Saraqiel, ange préposé aux pêchés envers les esprits.

Ce que je montre :

La lumière des néons offrait des ombres diffuses aux silhouettes immobiles qui se dressaient dans la chambre d’hôpital. Le soleil de la Grèce, les sols faits de morts antiques sur lesquels se projetaient les longues ombres d’un mur lézardé dévoré par le lierre. La marque d’un olivier, faite d’obscurité, mise en exergue sur une herbe dorée et sèche… Les douces effluves salines de la méditerranée, le vent âpre et vivifiant qui s’engouffre dans l’ouverture de sa chemise. Tout ceci manquait au charme de Faust et néanmoins élaborait chez lui des changements qui subjuguaient la plupart des membres du personnel de l’établissement hospitalier. Sa main longue et fine se posa avec une fermeté disciplinée sur le bras droit de son frêle frère cadet. Son regard se posa sur sa gorge, c’était un regard pur, un regard fait de volonté et d’un gris élégant. L’iris était crayonné d’un fusain d’argent, et reflétait la profondeur d’une âme que des millénaires avaient aidé à forger sans jamais en entamer l’éclat.

L’infirmière, les yeux rivés sur le tissu fin et dispendieux tendu par les muscles dorsaux de l’éphèbe, s’approcha du lit sur lequel reposait le jeune enfant. Ses petits doigts rejoignirent alors le coude du visiteur, remontant avec délice sur les triceps d’acier en cherchant avec envie les yeux de cet inconnu. Une jeune barbe dévorait les contours d'une mâchoire carrée sans être caricaturale. L'arrête douce de son nez s’oubliait sous le maintien de traits qui auraient fait taire bien des doinas virginales. Haut de stature, imposant de carrure, il évoquait une statue, sa force semblant contrainte par un âge face auquel la révolution solaire n’était rien. Il ne bougea pas, ne la regarda pas, se contentant de respirer calmement, comme s’il était entièrement relaxé. Pourtant, force était de constater que ça n’était pas le cas : taillé dans le marbre le corps du jeune homme était aussi solide que la roche. Il ne voulait pas partir, comme figé dans l’espace, le bel homme semblait avoir quitté les conventions du temps que connaissent les Hommes. Ses lèvres étaient pincées à tel point qu’elles en étaient devenues invisibles. Faust posa son index sur le nœud de sa cravate et repoussa sa tête en arrière tout en descendant sa main gauche.

Il posa le morceau d’étoffe sur le torse malingre de son frère sans vie et quitta la salle, poings fermés, le monde semblant le cours d’une seconde se tournait vers lui alors qu’il s’en détournait.

La peine amena les paumes de ses mains à s’ouvrir comme le firent celles du Seigneur au jour de sa crucifixion.

Ce que je suis :

Et le monde sous la secousse se brisa en deux endroits, au sein des cieux et dans le cœur des Hommes…

Les yeux d’acier de Faust s’étaient posés sur le graffiti hasardeux qui tatouait une station de métro. Immobile, il observait les contours enfantins de l’œuvre primitive dont la teinte rouge rappelait celle de la garance. Son regard lui suffisait à connaître les choses, il n’avait pas la curiosité des textures. Ses sens n’étaient ravis que par les mouvements rythmiques de la danse. Ce goût pour les corps en mouvement était aussi vieux que l’étaient son sang, son être, sa Force. L’animisme était né avec les prémices de la civilisation, depuis que l’Homo Sapiens parcourait cette Terre il avait dans l’esprit que quelque chose l’observait. La nature, ses ancêtres, le monde… La notion de Dieu n’était venue que bien après les premières fantaisies issues de ce sentiment de vague alarme. Mais déjà, Saraqiel posait son regard déterminé sur les actes des Hommes. Car les morts doivent rester en paix. Cette tâche que cent mille années de générations de bipèdes n’avaient rien fait pour rendre plus aisée avait toujours été la sienne. Un devoir noble qu’il avait toujours accompli avec soin et attention.

Depuis des millénaires l’humanité avait rendu hommage à ses morts de diverses façons. Les gravures, les stèles, les prières, les autels, les cérémonies, les offrandes, les danses. Toujours avait subsisté une trace dans le monde du vivant, des os avaient rejoint la Terre, avaient nourri l’herbe, qui avait engraissé le bétail qui avait nourri les fils et les filles. Aujourd’hui les créatures dont les précurseurs avaient été dignes de crainte se devaient de se domestiquer pour survivre. L’évolution des espèces avait amené la sauvagerie à être domptée, puisqu’aujourd’hui pour subsister sur cette planète il ne suffisait plus d’être invisible ou féroce, il fallait aussi être utile à l’homme. Ainsi les chiens, les poules et les vaches pullulaient alors que les baleines disparaissaient. Les êtres humains mettaient la Terre à genoux comme le leur avait inculqué la bible. Tout ceci n’était qu’un plan, à la logique implacable pour ceux qui tentaient de rejoindre les cieux. Une vérité admissible et parfois une doctrine pour ces pauvres êtres perdus dans le monde des Hommes. Mais y avait-il vraiment un être suprême, une entité supérieure qui dominait tout ceci et qui emmenait le monde vers une utopie dont l’accès ne serait permis que par le terrible sacrifice du sang ?

Saraqiel ne croyait pas, il n’avait jamais cru.

~~~~

Ce que fut ma vie :

La vie avait toujours été aisée pour le jeune Faust. Fils de parents hautement diplômés dont les arts avaient su ravir les plus hautes fortunes de ce monde, il avait été éduqué par les bibliothèques et les cabarets. Gravissant lui-même l’estrade dès son plus jeune âge, il avait à l’aide d’une culture grandissante fait preuve d’assez de talent dans le comique pour être souvent considéré comme un enfant à part. L’un de ceux que la culture New Age appelait les enfants indigos, ceux dont l’intelligence était telle que leur destin semblait être de soulever le monde vers une plus haute destinée. Il avait toujours été fasciné par la danse, le burlesque tant que le classique, sans jamais lui-même avoir l’envie de se mouvoir au son d’une musique. L’observation de tels spectacles avait toujours été un délice suffisant pour son avidité artistique. Aussi, ses premiers amours se firent avec une danseuse, tôt, bien trop tôt pour qu’il connaisse la véritable notion d’Amour. Le sexe fut une rustine fort adéquate pour oublier ce désagrément, bien entendu.

Point de drogue et si peu d’alcool pour cet adolescent qui tentait de faire bonne impression envers son jeune frère. Il est peu de jeunes gens qui aient un tel intérêt pour leur fratrie, mais il fallait avouer qu’il avait à combler le vide que l’absence de ses parents lui avait laissé. Un vide qu’il voulait épargner à son cadet. Mais sa nature ne le lui permit pas. La découverte de ses facultés, de sa véritable nature et de la communauté qui entourait son espèce vampirisèrent le temps qu’il comptait offrir au petit. Pire encore, celui-ci se retrouva bientôt lui-même à court d’années. Touché par la porphyrie, maladie qui bien que spectaculaire était bénigne, il succomba à la suite d’un angio-œdème, alors qu’il était seul dans sa chambre. DOA. Dead On Arrival. Telles étaient les lettres inscrites sur le dossier, les tentatives de réanimations avaient duré cinq minutes, bien plus qu’il ne l’aurait fallu. Et ça n’avait servi à rien.

L’anthropologie, la science des Hommes, de leur culture… Le respect des ancêtres. S’il avait passait son PhD dans cette discipline ça n’était pas un hasard, Saraqiel le savait. Quoi qu’il en soit la chose lui permettait de faire cours dans la plupart des établissements du pays. La réputation de ses parents quant à elle lui offrait un libre accès à tout ce qui demandait d’être sur une liste d’invités. Très vite, les choses se dessinèrent plus précisément et il intégra en tant que simple professeur d’Histoire un lycée de renom, rasant sa barbe pour ce faire. Lequel semblait être un nid à sangs bleus… Non pas que ses pairs soient des connaissances aimables, il avait passé des millénaires à être vu comme un blasphémateur et un sceptique bien avant qu’il ne soit question de déchéance.

Il ne cherchait pas le Père, mais un cadet. Un simple protégé. Quelqu’un que le monde des Hommes ne lui enlèverait pas.

~~~~

Faites vos preuves !

Le son grave des basses se répercutait sur le trottoir, les night-clubs étaient des lieux assourdissants où l’orgueil était plus présent que l’amusement. Les gens y passaient plus de temps à échanger des sourires bornés, maquillés par l’alcool, qu’à profiter de la nuit. La nuit, la véritable, celle qui se passait en extérieur, sous une pluie d’étoiles, dans un bain de lumière argenté, avec la liberté de hurler, courir et jouir sans avoir à se soucier de possibles témoins ou juges, il ne la trouverait pas ici. Non, il n’aimait pas cette façon qu’avaient les jeunes d’aujourd’hui de passer leur temps à étouffer leurs sens dans les notions factices de société. Des cultures tribales avaient, des millénaires auparavant, réussi à optimiser davantage qu’eux les atouts de la percussion et des danses communautaires… Dépenser tout cet argent pour si peu, c’était déplorable.

Les pas de Faust l’amenèrent au fond d’une petite ruelle, dans un lieu qu’il appréciait tout particulièrement. Le bar-librairie très select, où il entra grâce à une poignée de main au véritable agent de sécurité – et non videur – qui se trouvait là, était un de ces repères les plus fréquents. Il y lisait souvent un classique en langue morte tout en sirotant l’arôme puissant d’un single malt. Parfois, il y rencontrait même une jeune femme plaisante à la discussion appréciable et à qui les secrets de la chair n’étaient pas inconnus. Ainsi, parfois, revenait-il à la sensation d’être un homme. Une petite mort qui effaçait l’espace de quelques instants toute l’éternité de son immortalité.

Tel était le seul moyen qu’il trouvait pour passer ses nuits à Manhattan. Le moelleux d’un sein – ce que n’offre pas le silicone – la douceur d’une voix, la chaleur d’un souffle et le bonheur d’un regard.

~~~~~~~~~~~~

Et vous ?

Célébrité choisie : Ashton Kutcher

Votre prénom : /
Votre âge : 20 ans
Votre expérience en RP : J'ai joué depuis quelques années sur les forums

Où ou comment avez-vous connu le forum ? : PRD
Et sinon, dans le règlement, y'avait quoi ? :

Citation :

OK by BB

PS : Il est intéressant de noté que le personnage est entré à l'université à 15 ans.

Blue Bloods a écrit:

Bienvenue parmi nous !

Ashton ... Très bon choix ! (a)

Alors, concernant ta fiche ; pour la description physique, il me semble manquer quelques éléments. Déjà, on ignore si ton personnage est grand ou petit et on ne sait rien quant à ses goûts vestimentaires.

Pour toute la partie caractère, je ne vois en fait pas où nous apprenons le caractère de ton personnage

Blue Bloods a écrit:

De plus, sur la fin :

Hmm... En tant que Sang Bleu, tu es un ange déchu à cause du combat entre Dieu et Lucifer ... Donc ... tu as forcément cru en Dieu et tu y crois toujours puisque tu es censé te racheter auprès de lui pour regagner le paradis...

Blue Bloods a écrit:

Faust Nyctacles a écrit:

Grand ou petit > De toute façon ils sont tous grands et beaux, ils sont riches depuis des générations, ça aide !

Autant que je sache, être riche n'aide pas spécialement à être grand... Ça ne nous dit pas non plus si ton perso aime être rasé de près ou s'il préfère une barbe de 3 jours, ça ne nous dit pas comment il s'habille (car il peut être riche mais ne pas porter de costume ou de vêtements griffés, justement pour se différencier), ça ne nous dit pas la longueur de ses cheveux ni la couleur de ses yeux....

Blue Bloods a écrit:

Faust Nyctacles a écrit:

Le caractère du personnage > Il est très bien décrit : il trouve que le monde n'a pas de sens, à partir de là on comprend vite qu'il n'a pas grand intérêt pour les Hommes, les Vampires et tout le reste de la Création.

Alors j'en apprends plus avec cette simple phrase qu'avec tout ton paragraphe de présentation...
Sauf que ce qui fait le caractère d'une personne ne se limite à ce qu'il pense du monde qui l'entoure... Est-il agressif envers les autres ou pas ? Est-il quelqu'un de calme ou d'actif ? A-t-il un gros défaut au point de se mettre les autres à dos ? Est-il doux, sensible, attentionné ou que sais-je encore ? Même si le monde qui l'entoure ne l'intéresse pas, les gens sont tout de même autour de lui et il se doit bien d'interagir avec eux... donc il faut que nous connaissions les réactions de ton personnage vis à vis de ça...

Blue Bloods a écrit:

Faust Nyctacles a écrit:

Okay, donc je sais qu'un être suprême a créé toute chose, depuis la lumière jusqu'à la vie et j'ai la bonne idée de vouloir me battre contre lui ? Mieux encore ! Des dizaines d'autres sont dans le même cas ? Mais c'est grandiose ça...

Selon la bible, tous les anges ne portent pas la parole de Dieu, à vrai dire me semble même qu'il n'y ait que Gabriel. L'équivalent de Satan y est le seul et unique Archange : Michel. Dieu est au-dessus de ça. Mieux encore, selon la bible il n'y a pas d'anges déchus.

Dieu s'adressa à Adam et sa descendance, même au dehors d'Eden ! Tous les Hommes croient-ils pour autant en Dieu ?

SAUF QUE ... l'histoire du forum ne se base pas sur la Bible mais sur les livres de Mélissa de la Cruz. Notre contexte tourne autour de sa vision des choses puisqu'il s'inscrit dans SA saga. C'est elle qui a vu les choses telles que je les ai dites et c'est pourquoi nous nous y tenons. La Bible n'a rien à voir dans notre histoire...

Teddy Shakelbolt a écrit:

Un regard foudroyant pour des yeux gris électrisants. C'étaient les seuls de ses atouts qu'il reconnaissait. Pour le reste, il n'était qu'un humain, et rien était beau chez un humain. Mais ce n'était que le fond de sa pensée, la réalité était tout autre. De son visage inexpressif à ses manières distantes, en passant par son corps svelte et si bien proportionné, rien ne laissait les filles indifférentes. Pas qu'il soit parfait, bien au contraire, qui voudrait d'un garçon aussi froid, aussi peu affectueux ? Personne, bien évidemment. Il ne provoquait pas l'attachement, l'affection, l'amitié, l'amour, mais plutôt le désir. Un frisson qui vous glace le dos quand il pose son regard sur vous. Comme un jugement implacable et pourtant si indispensable. L'envie d'aventure, de découverte de cet être que personne ne connait réellement.

Blue Bloods a écrit:

Euuuuuuuuh ... Y'a moyen de me la refaire en français ?! xD
Nan sérieusement, j'ai un peu d'mal en anglais donc bon ...